LA GROTTE D’EKAIN – PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ

La grotte d’Ekain se trouve sur le versant oriental de la colline du même nom, dans la petite vallée créée par le ruisseau Sastarrain. Un endroit idéal pour un peuplement préhistorique. Située à près d’un kilomètre de la commune de Zestoa, son accès est aisé. Elle est connue pour ses peintures rupestres magdaléniennes et son état de conservation est exceptionnel. Sur les 70 figures d’animaux environ que compte la grotte, 64 sont peintes et 6 sont gravées. Le cheval est la figure la plus représentée. Son ensemble équestre, l’un des plus beaux et des plus riches de l’art franco-cantabre, est considéré comme la meilleure peinture murale en son genre. Parmi les figures d’Ekain, nous trouvons aussi des ours, des cerfs, des caprinés… La grotte se divise en différentes galeries baptisées en fonction des figures qu’elles abritent : Erdibide (la galerie principale), Auntzei (le lieu des bouquetins), Erdialde (la salle principale), Zaldei (le lieu des chevaux), Artzei (le lieu des ours) et Azkenzaldei (le dernier lieu des chevaux).

Aux côtés de 16 autres sanctuaires de l’art rupestre de la Corniche Cantabrique comme Altxerri et Santimamiñe, la grotte d’Ekain a été déclarée Patrimoine Mondial de l’Humanité à la conférence organisée par l’UNESCO le 7 juillet 2008. Le gouvernement du Pays Basque ainsi que les gouvernements de Cantabrie et des Asturies avaient entrepris deux ans auparavant les démarches qui ont conduit cette déclaration.

 LA DÉCOUVERTE

L’Association Culturelle Antxieta d’Azpeitia a accompli pendant des décennies une lourde tâche pour étudier et s’efforcer de maintenir vivants différents aspects de la culture basque. Animée par sa soif d’apprendre et par une simple satisfaction personnelle, elle a agi de manière désintéressée et tout à fait bénévole. Quelques-uns de ses membres ont toujours montré un intérêt particulier pour la connaissance de nos ancêtres les plus lointains et les vestiges matériels laissés par eux.

En alliant cet intérêt à leur goût pour le monde de la spéléologie, ils se mirent à chercher les secrets de la préhistoire dans les grottes. Pour cette mission, le groupe de passionnés d’archéologie bénéficia des conseils techniques et de la protection de la Société des Sciences Aranzadi.

En 1969, plusieurs membres de l’Association Culturelle Antxieta recherchaient et étudiaient différentes enclaves d’occupation préhistorique dans les forêts du massif d’Izarraitz. Andoni Albizuri et Rafael Rezabal étaient deux de ces chercheurs bénévoles qui consacraient leur temps libre à l’archéologie. Un dimanche de printemps, ils arrivèrent dans la vallée de Sastarrain en suivant le cours du ruisseau Goltzibar. Cet endroit leur sembla un lieu idéal pour le mode de vie du Paléolithique car il comportait de vastes prairies pour les grands troupeaux d’herbivores et de l’eau jaillissant en abondance des deux ruisseaux qui se rejoignent en ce lieu.

Ils se mirent à chercher une grotte dans les environs et c’est le maître de maison de la ferme Sastarrain qui les conduisit dans un refuge de 13 mètres à peine. Le 8 juin, ils se mirent à chercher des vestiges d’occupation humaine dans cet espace. Rafael sentit un courant d’air froid venant d’une cavité. Ils enlevèrent les blocs de pierre qui gênaient le passage et rampèrent à quatre pattes dans une galerie étroite. En se mettant debout, ils comprirent aux craquements du sol qu’ils foulaient un terrain vierge. À 60 mètres environ de l’entrée, ils se trouvèrent face au grand panneau de chevaux, un groupe pictural que l’ethnologue, archéologue et historien français André Leroi-Gourhan qualifia de “l’ensemble de chevaux le plus parfait de l’Art quaternaire”.

Le dimanche même, ils informèrent les membres de la section de Préhistoire de la Société des Sciences Aranzadi de leur découverte. José Miguel Barandiaran et Jesús Altuna arrivèrent le lendemain à la grotte appelée Ekain 1. Après avoir étudié les œuvres d’art rupestre sur ses murs, ils attestèrent qu’elles dataient de 13 000-14 000 ans, à la fin du Paléolithique supérieur, plus précisément de la période culturelle appelée Magdalénienne supérieure.
C’est alors que fut mise en place l’initiative pour la protection de la grotte Ekain et ses peintures. À l’issue de nombreuses discussions complexes avec différentes autorités et institutions, Ekain fut fermée en juin 1969. L’on gagna ainsi du temps pour étudier ses images et le site archéologique.

Depuis la découverte de la grotte, une documentation exhaustive a été écrite. Consultez la bibliographie existante sur Ekain.

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FONDATION EKAIN

Dès le départ, les archéologues comprirent la nécessité de protéger et de conserver ce patrimoine d’art rupestre. La grotte d’Ekain n’a donc jamais été ouverte au public en général et, grâce à cette décision, son art rupestre est à l’abri.

La Société des Sciences Aranzadi, avec laquelle collaboraient les membres de l’Association Culturelle Antxieta, organisa un programme très limité de visites guidées qui permit à un groupe réduit de personnes de connaître la grotte d’Ekain. Néanmoins, il fallait diffuser ce patrimoine artistique auprès de la société et l’idée de construire une réplique de la grotte d’Ekain vit le jour.

Cette idée prit forme au fil du temps et l’on se mit à construire la structure physique de ce sosie. Toutefois, la nécessité d’une structure juridique pour gérer son quotidien s’imposa.

Dans ce but est née en 2004 la Fondation Ekain Fundazioa, un organisme formé par la Diputación Foral de Guipúzcoa, le Gouvernement basque et la Ville de Zestoa. Selon le Journal officiel du Pays Basque, elle a été inscrite le 5 septembre 2005 au Registre des Fondations du Pays Basque et, depuis, elle est en charge de la gestion d’Ekainberri.

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